Le burn-out ou l’épuisement professionnel touche aujourd’hui toutes les professions. Manque de sommeil, stress et anxiété en sont les principaux symptômes. Il s’agit d’un syndrome responsable d’un mal-être général dont l’origine est professionnelle. Un certain nombre de signes d’alerte existent pour une prise en charge rapide et une amélioration de l’état de santé de l’individu.
Néanmoins, qu’est-ce que réellement le burn-out ? Est-il reconnu comme maladie professionnelle ? Quelles sont les principales causes et surtout comment l’accepter et se relever ? Explications !
Le burn-out : qu’est-ce que c’est ?
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le burn-out peut être défini comme « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Auparavant, on parlait de « syndrome d’épuisement professionnel ». Certains spécialistes parlent aujourd’hui d’épuisement ou d’usure professionnelle. A noter que même au sein du corps médical, la définition de du burn-out divise. Il convient de préciser que les individus les plus particulièrement touchés sont les personnes très consciencieuses dans leur activité professionnelle ou bien instables émotionnellement.
Depuis quelques années, le burn-out fait l’objet de nombreux débats en France et est difficile à définir, cerner, ainsi qu’à identifier. En effet, il combine à la fois une immense fatigue, un sentiment d’échec ainsi qu’un désinvestissement professionnel. Selon une étude de Malakoff Médéric datant de 2018, « plus d’une personne sur deux est en situation de fragilité professionnelle ». D’ailleurs, on parle très souvent du « mal du siècle » ! En mars 2019, l’OMS a reconnu le burn-out comme « phénomène professionnel » touchant un français sur trois.
Par ailleurs, le syndrome d’épuisement professionnel est le résultat de stress professionnel chronique qui peut être lié à plusieurs éléments. Il s’agit d’une sorte d’alerte et comme tout mal-être au travail, il provient en règle générale d’une dégradation des conditions de travail. Le burn-out peut se rapprocher d’autres situations comme la souffrance au travail. Attention par contre, si la dépression s’en rapproche également, ce n’est pas tout-à-fait la même chose, car le burn-out se rattache à la dimension professionnelle alors que la dépression concerne beaucoup plus la vie personnelle.
Enfin, à noter que le burn-out, pathologie psychique, peut être reconnu comme maladie professionnelle par l’assurance maladie si deux conditions sont réunies : la pathologie est « essentiellement et directement causée par le travail » et a entrainé une « incapacité permanente partielle égale ou supérieure à 25% ».
Les symptômes du burn-out
Le burn-out est un ensemble de symptômes cliniques apparaissant au même moment. En effet, il s’installe progressivement notamment lorsque se superposent des situations et des responsabilités stressantes qui fatiguent profondément le salarié. Certaines causes sont directement imputables à l’entreprise (mauvaises conditions de travail) et d’autres à la personnalité de l’individu (perfectionnisme, peur de l’échec…). Ainsi, les causes en sont multiples :
- le surinvestissement au travail ;
- l’apparition de signes de stress ;
- la perte de contrôle ;
- l’épuisement du corps ;
- la fatigue ;
- un comportement dépressif ou une perte de vitalité ;
- un sentiment de dévalorisation et de perte de confiance
Aussi, les personnes souffrant de burn-out se disent très souvent être surchargées en permanence. Le burn-out s’exprime de manière propre à chaque individu et s’installe au fil du temps sans réussir à récupérer, même avec la prise de congé. Parfois, plusieurs années s’écoulent avant que l’effondrement ne survienne. De toute évidence, peu importe les sources de stress au travail, il se produit un déséquilibre entre la pression subie et les ressources dont la personne dispose pour l’affronter.
Comment éviter ou prévenir le
burn-out ?
Pour gérer l’épuisement professionnel et surtout le surmonter, il faut d’abord reconnaitre être en burn-out, de briser l’isolement et de demander de l’aide. Le plus important est d’éviter le stress au travail en apprenant à gérer l’anxiété et les émotions négatives. Lorsque la charge de travail qui a été donnée est trop importante, il faut en parler. Il en va de même lorsque les missions octroyées ne correspondent pas avec les capacités ou les compétences. Il est primordial de couper avec le travail une fois à la maison. A noter que l’ambition n’est pas un défaut mais elle doit être mesurée.
Aussi, certains signes sont avant-coureurs comme : la fatigue intense, l’angoisse, le manque de motivation ou encore le manque d’organisation dans le travail. Si ce n’est pas passager et que cela se prolonge dans le temps, il est impératif d’agir rapidement.
Notez-le : parler de son mal-être au travail et profiter du temps de repos est l’occasion de ne plus être surmené !
Par ailleurs, Il est impératif de travailler en amont sur la prévention des risques psychosociaux. Le service des ressources humaines et la médecine du travail doivent accompagner les salariés dans cette prévention.
A noter que certaines personnes sont en burn-out sans le savoir. Il est impératif de se reposer, récupérer, ainsi que de se relaxer. La réalisation d’une activité sportive est un bon remède pour anticiper ce syndrome et une prise en charge en psychothérapie est recommandée. Cette dernière a fait preuve d’une efficacité ces dernières années.
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Accepter d’être en burn-out et après ?
Il faut impérativement éviter les pièges de la rechute qui sont souvent constatés après un épisode de burn-out. Guérir d’épuisement au travail est tout à fait possible mais il faut du temps. Il faut absolument en prendre conscience et accepter le problème. La prise de conscience est donc primordiale car renier son existence peut être dangereux et c’est à partir de cela, que des solutions peuvent être trouvées. Cette étape n’est pas simple mais est nécessaire !
Aussi, une discussion avec l’employeur est impérative et il convient d’arrêter de travailler pendant quelques temps pour repartir sur de bonnes bases. Entamer son retour au travail passe par un état des lieux de sa vie professionnelle et nécessite de se poser les bonnes questions. Un suivi médical, aussi bien par un spécialiste et/ou le médecin du travail, doit être mis en place. A noter qu’il est tout à fait possible de sortir du syndrome d’épuisement au travail en évitant la surmédication.
De plus, il faut bien comprendre que le burn-out est une alerte que le corps émet qui ne doit pas être prise à la légère et à partir de ce moment, le travail de guérison peut commencer. Comprendre son mal-être et en trouver les facteurs sert à changer ce qui ne convient pas.
Par ailleurs, il est impératif d’accompagner la personne souffrant de burn-out dans la reprise d’une activité professionnelle. Il doit y avoir une phase de préparation de retour à l’emploi et cette dernière doit être progressive. Parfois, un passage par un mi-temps thérapeutique est nécessaire et par la suite, augmenter peu à peu son temps de travail.
Notez-le : la reprise du travail doit être faite au bon moment, ni trop tôt et ni trop tard, pour éviter le découragement total !
A côté de cela, il s’agit surtout de s’efforcer de bien dormir et de faire de l’activité physique. Il convient également de bien identifier les facteurs de stress dans sa vie professionnelle et définir les ressources que l’on possède pour pouvoir les combattre.
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