Inverser les rôles pour mieux connaitre son futur éventuel employeur : tel est le constat depuis la crise sanitaire ! En effet, depuis quelques temps, les candidats prennent le pouvoir de l’entretien car il n’est plus question de subir ! C’est ainsi que le rapport vertical de l’employeur vers candidat a cédé… Comment expliquer ce changement ?
État des lieux de la situation du recrutement en 2022
Le phénomène d’inversion des rôles a commencé il y a quelques années avec les profils pénuriques et se généralise de plus en plus. Face à des candidats de plus en plus exigeants et avec des nouvelles attentes, il est devenu urgent de « baisser la garde » en entretien de recrutement. Le processus de recrutement est désormais bien plus qu’une évaluation unilatérale et les candidats ne sont plus prêts à faire des concessions en dehors du travail.
En 2022, les candidats ont désormais le pouvoir : pas celui d’être recruté selon les conditions exigées mais le pouvoir de choisir et de refuser. Ce n’est plus au candidat de convaincre mais bel et bien à l’entreprise.
En quête du job parfait, ils recherchent un bon compromis entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui les recruteurs rencontrent des difficultés à recruter et cela depuis mars 2020.
Les candidats : nouveaux « maitres du jeu » !
Rares sont les entretiens au cours desquels l’employeur n’offre pas l’occasion aux candidats de poser leurs questions. Néanmoins aujourd’hui, c’est le candidat qui pose les questions durant quasi tout l’entretien… Où est-il écrit que le recrutement devait être un rapport de force entre une entreprise et un candidat ? Ce n’est plus uniquement au candidat de plaire à l’entreprise mais à cette dernière de le séduire et elle a tout intérêt à mettre le paquet ! Et voilà comment aujourd’hui c’est désormais l’employeur qui passe l’entretien !
A noter que certaines entreprises vont même jusqu’à mettre en place des entretiens inversés ou le candidat prend le pouvoir. Cette pratique se généralise de plus en plus vers de nombreux secteurs et pas seulement les plus pénuriques. Elles se doivent soigner leur réputation. Les candidats semblent ne pas être prêts à tout accepter et d’une certaine manière, ils bénéficient d’un certain « pouvoir ». Jusqu’au bout, il est possible de dire non même quand une proposition a été faite. Il ne s’agit pas d’arrogance mais de considérer l’entretien comme un échange de « personne à personne », de poser les questions adéquates et surtout de poser ses conditions. Ce n’est plus l’entreprise qui fait une fleur au candidat en lui proposant un poste mais c’est le candidat qui l’honore d’un « oui ».
La crise a amené chacun à revoir ses priorités et si les entreprises veulent attirer les meilleurs talents, elle doit convaincre avec des arguments chocs.
Que faut-il réellement faire pour attirer et retenir les talents ?
La gestion des talents connait un bouleversement sans précédent et les entreprises ne savent pas retenir les talents, faute de temps. Une tendance de fond accélérée par la pandémie. Attirer et fidéliser les talents est devenu un véritable défi pour les RH. Et pour cause, le rapport candidat/recruteur s’est totalement inversé. En 2022, pour attirer les talents, les entreprises doivent se montrer créatives et développer des stratégies quasi-marketing.
Pour cela, il est impératif non seulement de travailler sa marque employeur, d’offrir une expérience candidat irréprochable mais aussi de mettre en place des solutions de mobilité professionnelle. À noter que les plus jeunes générations sont sensibles à l’univers des start-up, il est donc conseillé de « moderniser » l’environnement de travail. La mise en place d’une politique sociale et familiale bien pensée constitue un atout de poids. La flexibilité reste tout de même la règle.
Et vous, pensez-vous que depuis la crise épidémique, les rôles recruteur/candidat ont changé ?