Apparu tout récemment en entreprise, le métier de Chief Happiness Manager illustre parfaitement l’importance accordée au bien-être au travail. Et pour cause à cela : l’augmentation des burn-out ! Néanmoins, depuis la crise épidémique liée à la covid-19, ce métier ne semble plus être d’actualité.
Alors, qu’en est-il de cette fonction qui faisait tant rêver autrefois ? La covid-19 l’a-t-elle fait totalement disparaître ? Et surtout comment se réinventer en ces temps difficiles ? On vous dit tout !
Le Chief Happiness Manager : ses missions principales
Le Chief Happiness manager ou « responsable du bien-être au travail » a pour mission de s’assurer que chaque collaborateur soit bien dans son poste et dans sa tête. Il fait en sorte que le bonheur ainsi que le bien-être règnent au sein de l’entreprise.
D’une manière générale, doter son entreprise de ce type de métier, c’est mettre toutes les chances de son côté pour limiter le turnover, baisser l’absentéisme et garder la motivation de ses équipes au beau fixe. En effet, plusieurs études ont démontré qu’un collaborateur heureux au travail est plus productif qu’un autre !
Son objectif principal est de créer une entreprise plus responsabilisante avec des valeurs fortes auxquelles les collaborateurs et les nouveaux talents doivent s’attacher. Entreprises et collaborateurs y trouvent un véritable intérêt.
A noter qu’il s’agit à la fois d’un poste simple et complexe car c’est un mix de plusieurs rôles appartenant à différentes fonctions : RH, communication, événementiel. Engager un Chief Happiness manager est un signal fort envoyé à ses collaborateurs et marque également la prise de conscience des enjeux RH par l’entreprise. La gestion du bien-être n’est plus une préoccupation secondaire pour elle mais bien une stratégie pour maximiser les profits.
Ses missions principales sont :
- Etablir une permanence d’écoute bienveillante au sein de l’entreprise ;
- S’assurer des bonnes conditions de travail ;
- Favoriser un bon climat d’entreprise par des actions de communication ;
- Veiller à la bonne intégration et au bon départ des collaborateurs ;
- Créer des moments de convivialité ;
- Organiser des événements de team building ;
- Responsabiliser les équipes ;
- Encourager le travail d’équipe ;
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Crise sanitaire et Chief Happiness Manager : utile ou futile ?
01 – Un métier difficile
La crise sanitaire a rendu le métier de Chief Happiness Manager compliqué.
En effet, en mal de reconnaissance et dans l’impossibilité d’organiser des teams building depuis le début de la crise sanitaire, la situation n’est pas facile. A cela s’ajoute le moral au plus bas des collaborateurs. Certains d’entre eux se sont même demandé s’ils n’allaient pas se retrouver au chômage.
Malgré tout, depuis le début de la pandémie, les mentalités ont changé et les entreprises ont réalisé l’importance de l’hygiène mentale. Le confinement a mis en évidence le besoin de lien social, qui ne se limite pas à envoyer des émojis mais exige de prendre le temps de se rencontrer réellement.
Aussi, derrière l’image fun de cette fonction, le but réel est sans conteste de créer l’engagement pour favoriser la productivité des collaborateurs !
02 – Miser sur la positivité
Néanmoins, comment le Chief Happiness manager a occupé sa fonction durant cette période si particulière ? En enfilant tout simplement sa « casquette RH » pour aider la fonction RH à maintenir le lien social. Il a également joué un rôle de psychologue et d’appui aux collaborateurs isolés.
Il semble que le nouveau responsable du bonheur doive pratiquer davantage la relation individuelle et ainsi communiquer avec chaque collaborateur pour lui demander comment il se sent. Il doit lui remonter le moral comme un ami et donner du sens à son engagement.
Par ailleurs, l’analyse des besoins des collaborateurs a fait prendre conscience de l’importance de l’encadrement psychologique et moral dans la recherche de bien-être. Demain, il faudra apporter aux collaborateurs encore plus d’enthousiasme, de bien-être et de sens dans leur travail pour qu’ils puissent se sentir engagés et épanouis.
De toute évidence, les temps sont particuliers pour le Chief Happiness manager qui doit redoubler de créativité dans la mise en place d’actions pour maintenir le bien-être des collaborateurs. Il a dû encaisser des situations psychologiques difficiles pour les collaborateurs bouleversés par la crise et le télétravail et a dû donc miser sur sa positivité et sa combativité pour mener à bien ses actions.
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Les véritables attentes des salariés après la crise sanitaire
Les confinements à répétition ainsi que le télétravail ont laissé des traces indélébiles sur le moral des collaborateurs et ont modifié en profondeur leurs attentes. En effet, plus de la moitié d’entre eux envisagent de demander à leur employeur de travailler à distance plus fréquemment et souhaitent donner davantage la priorité à leur santé et à leur bien-être. Les principales attentes sont :
- Plus de flexibilité : avec les bouleversements dus à la crise de la covid-19, de plus en plus de collaborateurs attendent de voir leur rythme de travail évoluer notamment grâce à des horaires flexibles adaptés à leurs contraintes et à leur horloge biologique. La maitrise du temps n’est pas forcément un souci de confort mais un véritable enjeu pour le bien-être au travail.
- Un management plus souple : la crise épidémique a fait voler en éclat les pratiques managériales mises en place. Il est désormais impératif de rendre l’organisation plus participative et horizontale et cela implique la mise en place de nouvelles pratiques managériales ainsi que l’abandon du management par le contrôle pour laisser place au management par la confiance.
- Un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle : prendre enfin du temps pour soi pour mieux appréhender l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle est la devise actuelle des salariés. Demain, les entreprises doivent intégrer ces nouvelles aspirations et aider leurs collaborateurs dans cette recherche. Cet équilibre est parfois dur à trouver, ne ferait-on pas mieux de trouver d’abord son « propre équilibre » ?
- Une communication toujours plus transparente : la covid-19 a fait naitre un fort besoin de confiance chez les salariés et la transparence des entreprises est essentielle. Ainsi, une communication efficace a pour enjeux principaux : la motivation des salariés, l’amélioration de l’efficacité et de la cohérence des organisations, le renforcement de l’attractivité de l’entreprise et « rendre heureux » les collaborateurs.
Notez-le : cette pandémie est apparue comme un catalyseur de prise de conscience dans les entreprises des enjeux sociaux et humains.
Enfin, que dire du Chief Covid officer ?
Cette fonction n’existait évidemment pas il y a quelques mois encore et elle se multiplie aujourd’hui. Le Chief ovid officer est très souvent appelé à la rescousse d’une entreprise qui ne va pas bien pour assurer sa survie. Son rôle va au-delà du référent covid car il est dédié à accompagner les opérationnels. Il intervient en mission aux côtés du comité de direction pour piloter les transformations. Néanmoins, effet de mode ou secret de longévité ? L’avenir nous le dira…
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