À l’occasion de la Journée mondiale de la menstruation, organisée le 28 mars, elle remet sur le devant de la scène une réalité souvent passée sous silence : l’impact des menstruations sur la vie professionnelle des femmes. Si l’égalité des sexes est un objectif affiché par de nombreuses entreprises, des défis persistent, notamment en matière de conditions de travail et de prise en compte des spécificités physiologiques. Le congé menstruel, déjà en place dans certains pays et entreprises, pourrait-il être une avancée majeure vers un environnement de travail plus inclusif et égalitaire, en France ?
Congé menstruel : une idée progressiste ou un frein à l’égalité ?
Les douleurs menstruelles et les symptômes associés (épuisement, nausées, maux de tête) peuvent affecter la concentration et la productivité. Pourtant, le sujet reste largement ignoré dans le monde professionnel.
Beaucoup de salariées n’osent pas en parler, de peur d’être perçues comme moins performantes ou de subir des remarques déplacées. Cette absence de reconnaissance impacte directement le bien-être au travail, avec des conséquences sur l’engagement et la satisfaction professionnelle.
Face à cette situation, certaines entreprises prennent les devants en instaurant des politiques plus inclusives. Mais qu’en est-il du congé menstruel, déjà appliqué à l’international ?
En effet, le Japon, l’Indonésie, la Corée du Sud ou encore l’Espagne ont déjà instauré des congés menstruels permettant aux salariées de s’absenter en cas de douleurs invalidantes. L’objectif ? Reconnaître les spécificités physiologiques des femmes et leur offrir un cadre de travail plus respectueux de leur santé.
Mais le débat reste ouvert. Si certain·e·s saluent cette mesure comme une avancée sociale, d’autres pointent le risque de stigmatisation. Une crainte persistante demeure : que ce type de dispositif renforce les discriminations à l’embauche ou freine l’évolution professionnelle des femmes.
L’enjeu est donc d’allier reconnaissance des besoins physiologiques et maintien d’une politique d’égalité des chances en entreprise. Alors, comment concilier ces deux exigences ?
Vers une prise en compte globale du bien-être des salariées…
Au-delà du congé menstruel, l’égalité professionnelle passe par une meilleure prise en charge du bien-être des salariées. Des aménagements simples peuvent être mis en place pour améliorer le confort des femmes au travail :
- La flexibilité des horaires pour permettre de travailler à distance ou d’adapter son emploi du temps.
- Des espaces de repos pour celles qui en ont besoin durant la journée.
- L’accès à des protections hygiéniques gratuites dans les sanitaires, comme cela commence à se développer dans certaines entreprises.
- Des formations et sensibilisations destinées aux managers et aux équipes pour normaliser le sujet et favoriser une communication bienveillante.
L’intégration de ces dispositifs ne profite pas uniquement aux salariées concernées, mais à l’ensemble de l’organisation en favorisant une culture d’entreprise plus inclusive, bienveillante et à l’écoute des besoins de chacun.
L’égalité femme-homme, un engagement à renforcer au quotidien !
L’égalité entre les sexes ne peut se limiter à des mesures ponctuelles ou isolées. Elle doit s’inscrire dans une démarche globale et continue, portée par une volonté forte de transformation au sein des organisations. Or, malgré les nombreuses avancées législatives et les engagements affichés par les entreprises, des inégalités persistantes continuent d’exister en milieu professionnel.
Écarts salariaux, difficultés d’accès aux postes de direction, sous-représentation dans certains secteurs d’activité ou encore discriminations liées à la parentalité ou aux congés, persistent et restent des freins majeurs à une égalité réelle. À cela s’ajoute un autre facteur souvent négligé : la prise en compte des spécificités physiologiques qui impactent la vie professionnelle des femmes, dont les menstruations, la ménopause ou encore la grossesse.
Aujourd’hui, la question de l’inclusion passe aussi par une meilleure reconnaissance de ces réalités. Intégrer des dispositifs comme le congé menstruel, aménager des espaces de repos adaptés, faciliter l’accès à des protections hygiéniques ou encore adapter la charge de travail lors des périodes difficiles sont autant d’actions qui peuvent contribuer à un environnement plus équitable et bienveillant.
Mais l’engagement en faveur de l’égalité ne doit pas se limiter à ces aspects physiologiques. Il repose également sur une culture managériale plus inclusive, où chacun·e peut évoluer sans crainte d’être pénalisé·e pour son genre ou son état de santé. Cela passe par :
- Des formations régulières pour sensibiliser les équipes aux biais inconscients et aux stéréotypes de genre.
- Une transparence salariale accrue, afin d’éliminer les écarts de rémunération injustifiés.
- Un accompagnement des carrières autour du leadership féminin.
- Des politiques RH adaptées, intégrant des dispositifs de flexibilité et de soutien pour favoriser un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Ces actions, bien qu’essentielles, nécessitent un changement de mentalité et un engagement à long terme. En adoptant des pratiques plus justes et inclusives, les entreprises participent non seulement à l’évolution des mentalités, mais elles se donnent aussi les moyens d’attirer et de fidéliser des talents dans un environnement plus sain et respectueux.
Alors, à quand une réelle prise en compte du congé menstruel en entreprise ?
Pour aller plus loin :
Chez RH Partners, nous accompagnons les entreprises dans la mise en place de politiques plus inclusives et égalitaires.
🔹 Un parcours dédié aux femmes : Nous avons conçu des parcours 100% dédiés aux femmes, alternant des temps rien qu’à soi, entre elles, et d’autres pour agir en entreprise. Notre objectif ? Donner à vos collaboratrices les moyens de faire évoluer leur carrière et d’atteindre de nouveaux objectifs professionnels.
🔹 Des modules e-learning pour sensibiliser à la discrimination : Parce que l’égalité en entreprise ne se limite pas aux questions de genre, nous proposons également des formations en ligne sur la discrimination au sens large. Recruter sans discriminer, sensibiliser aux biais inconscients, mieux comprendre les enjeux de diversité et d’inclusion… Nos modules clé en main permettent à vos équipes et managers d’acquérir les bonnes pratiques pour un environnement de travail plus équitable et respectueux.
Formation E-learning : Comprendre pour prévenir les discriminations
La loi Égalité et Citoyenneté du 27 Janvier 2017 oblige les professionnels chargés des missions de recrutement à suivre une formation à la non-discrimination à l’embauche et de la renouveler tous les 5 ans. Cette formation permet de sécuriser ses pratiques à tous les stades du recrutement.
Notre module de formation E-learning a était confectionné avec soin, pour vous faire connaître le cadre légal, les notions et enjeux relatifs à la non discrimination en matière de recrutement.