Qui n’a jamais rêvé de travailler dans une entreprise ou chacun s’auto-gère et tout le monde prend part aux décisions ? C’est ce que l’on appelle l’entreprise libérée. Focus sur un concept pas encore bien ancré en France même certains dirigeants français commencent toutefois à se pencher sur le sujet.
Qu’est-ce que l’entreprise libérée ?
L’entreprise libérée vient bousculer les codes traditionnels du management et remet en cause la structure décisionnelle pyramidale de l’entreprise, plaçant les salariés au cœur du processus décisionnel. En effet, tous possèdent le même degré d’information et les décisions sont prises en toute transparence. Dans ce concept, on laisse les salariés prendre des initiatives individuelles plutôt que de leur imposer des directives, suivies de contrôle. Tout repose sur un climat de confiance et de reconnaissance des salariés. Il est question d’holacratie !
Comment libère-t-on son entreprise ? En se mettant d’accord sur une mission commune, en s’accordant un maximum de confiance entre salariés et en déléguant un maximum de responsabilités.
L’idée étant de « libérer » les salariés, leurs initiatives, leur créativité, dans le but de booster la performance de l’entreprise. C’est en quelque sorte la fin des « vieux schémas ». L’objectif principal étant l’autonomisation des salariés ! Il semble que ce nouveau modèle séduit car il met l’humain au centre de son fonctionnement. A noter que l’intelligence collective prend ici une place centrale.
Les bienfaits de l’entreprise libérée
Elle repense en profondeur l’organisation du travail. Plus d’horaires stricts, plus de congés imposés et aucun objectif dicté par son manager. Mais pas que ! La rémunération est également décidée par le salarié lui-même. Le rêve ! En d’autres termes, les salariés s’auto-dirigent !
- Du côté de l’entreprise, le bien-être des salariés les rend plus performants, ces derniers s’impliquant ainsi davantage. Aussi, ce mode de travail collaboratif renforce les liens de solidarité entre les salariés. L’atmosphère est donc positive et productive au sein des espaces de travail.
Plus encore, avec ce concept, l’entreprise témoigne de plus d’agilité, sa structure n’étant plus figée par une hiérarchie pesante et elle peut alors s’adapter au marché, mieux et plus vite.
Enfin, l’expression de la créativité de chacun et leur liberté de parole permettent un large échange de réflexions et d’idées. Donc une capacité d’innovation importante.
- Au niveau du management, le nombre de cases hiérarchiques est réduit. Le manager n’est plus le « manager » ! Attention, « l’autorité » n’est pas supprimée, elle est simplement transférée et partagée entre les salariés.
En termes de climat social, c’est formidable car étant partie prenante de l’entreprise, chaque salarié se sent valorisé, gagne de confiance en lui et se sent mieux reconnu.
- Ainsi, pour de nombreux salariés, l’entreprise libérée correspond au graal permettant d’atteindre le bien-être au travail.
Néanmoins, ces bienfaits peuvent présenter quelques risques….
Les limites de l’entreprise libérée
La libération de l’entreprise peut bloquer à certains niveaux dont principalement le management. En effet, il est difficile pour un manager de lâcher prise et parfois cela peut prendre du temps. Cela nécessite donc un changement de mentalité de tous car le système n’est plus pyramidal mais horizontal. Le système français est très bureaucratique avec une tendance marquée à une hiérarchie verticale et donc une réticence au changement.
À noter que certains collaborateurs n’ont pas forcément envie de prendre des responsabilités non plus.
Un autre inconvénient est la surcharge de travail pour les salariés car donner son avis peut prendre du temps pour certains. Un bon équilibre doit donc être trouvé entre rémunération et investissement pour que ce concept fonctionne réellement. Pour certains, le stress peut au contraire augmenter…
De plus, il peut aussi arriver que certains salariés tentent de prendre le pouvoir, risquant alors de déséquilibrer tout le système lui-même puisqu’il est basé sur des rapports de force égaux.
Enfin, le modèle peut être mis en place mais pas pour les bonnes raisons : par exemple pour réduire les charges salariales …
Libérer son entreprise doit être une action stratégique reposant sur une réflexion et une préparation minutieuse. Les inconvénients peuvent être autant humains qu’économiques. Et, il semblerait que cela fonctionne correctement dans les entreprises ou le bien-être des collaborateurs est privilégié, autrement dit dans une entreprise « non classique ».
Ainsi, on peut citer 3 exemples d’entreprises libérées qui ont relativement bien fonctionné : Poult, le biscuitier toulousain, Airbus et le département de l’A380 et Chrono Flex, le spécialiste du dépannage. La mise en place a permis d’améliorer leur image et de faire partie des entreprises bénéficiant d’une bonne marque employeur.
Il n’y a pas de définition exacte de l’entreprise libérée car chaque entreprise a ses propres valeurs, et une culture propre à elle. Il n’existe pas non plus un modèle à calquer. Et vous, que pensez-vous du concept ? Pour vous accompagner au quotidien : https://www.rh-partners.com/diagnostic-rh/
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